Conférence scientifique : l’École d’Assas à l’heure de la santé connectée - Ecole d'Assas - Rééducation et Santé

Conférence scientifique : l’École d’Assas à l’heure de la santé connectée

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Organisée dans le cadre de la Semaine Internationale 2019, la troisième conférence scientifique de l’École d’Assas a été consacrée à « L’Homme numérique : nouvelles technologies au service de la rééducation fonctionnelle ».

Près de 300 personnes ont rempli l’auditorium de l’Hôpital européen Georges Pompidou pour cette soirée ouverte par Michel Pillu, conseiller scientifique et membre du département international de l’École. Les onze participants sélectionnés par l’École d’Assas ont illustré les possibilités infinies du numérique dans l’amélioration des prises en charge rééducative.

« L’homme numérique »

Concept récent, l’homme numérique est d’abord celui dont la prise en charge rééducative est facilitée, guidée, validée par des outils informatiques qui s’adaptent au quotidien du patient. L’homme numérique est aussi un homme connecté à son téléphone via une application. Cette application est fournie (voire conçue) par le kinésithérapeute qui peut alors informer et éduquer le patient. L’application peut aussi, avec l’accord du patient, être consultée par le praticien qui suit ainsi les progrès du patient. Par conséquent, ce que nous devons comprendre est que si le patient est dit numérisé, le thérapeute l’est tout autant. Le numérique sert d’interface.

Dans son introduction, Michel Pillu a expliqué que, numérique ou pas, la machine demeure un instrument placé entre le patient et le professionnel de santé – qu’il s’appelle kinésithérapeute, rééducateur, ergothérapeute ou autre. Le professionnel de santé en garde la pleine maîtrise, décidant du choix de l’application la mieux adaptée en fonction de l’objectif poursuivi. Au final, toutes ces techniques sont des outils au service d’une meilleure prise en charge du patient.

conference assas homme numerique 2019

De la recherche à l’application concrète

Les intervenants qui se sont succédé  à la tribune ont, tour à tour, illustré une facette de la numérisation grandissante des métiers de santé. Entre autres, Shotaro Tachibana, Masseur-Kinésithérapeute, enseignant à l’École d’Assas et doctorant en Sciences de Sport, de la Motricité et du Mouvement Humain, à l’université de Saint Quentin en Yvelines, a présenté une communication passionnante sur l’utilisation du numérique dans des recherches fondamentales menées au Japon sur la rééducation régénérative.

Signalons aussi la présentation faite par Olivier Bory, interne en médecine et animateur du Health Lab du Centre de Recherches Interdisciplinaires (CRI), des possibilités offertes par l’e-textile en matière de santé. Dans le cadre de la collaboration entre cette structure universitaire atypique qui regroupe des étudiants-chercheurs venus de nombreux horizons (ingénieurs, architectes, professionnels de santé) et l’École d’Assas, quinze de nos étudiants (kinésithérapeutes, podologues et ergothérapeutes) ont participé début mars à une semaine de stage autour de la mise en œuvre de l’e-textile au service des métiers de santé. Ainsi, et notamment, au moyen d’un imprimante 3D, les podologues ont pu construire une semelle connectée de suivi de la marche ; les kinésithérapeutes, une ceinture connectée de maintien de la courbure lombaire ; et les ergothérapeutes, un gant connecté permettant d’enregistrer le score de Kapandji.

C’est Arnaud Delafontaine, Masseur-Kinésithérapeute, interne en médecine physique et de réadaptation, et docteur en sciences neuromotrices (Paris-Sud), qui a conclu la soirée en offrant une synthèse efficace des interventions. Après avoir souligné que « plus de 60% des patients atteints de pathologies chroniques sont non-observants quant à leurs suivis médicaux et leurs prises de traitements » et que le professionnel de santé a « un rôle clé à jouer, dans le relais ville-hôpital, pour répondre à cette problématique de santé publique », il a dégagé les points forts de chacune des solutions numériques présentées au cours de la soirée. Enfin, rappelant que ces nouvelles technologies ne se substitueront jamais, dans le processus de « cure and care », au savoir-faire manuel, savoir-agir et savoir-être du praticien auprès du patient, il les a définies comme « un formidable outil d’optimisation des soins courants et de la pédagogie », nous invitant à nous en servir à bon escient, « et toujours avec un esprit critique » !

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temoignage etudiant erasmus+ ecole assas
Pour Javier, étudiant Erasmus+ de l’université San Rafael-Nebrija de Madrid) : « La conférence sur « L’Homme numérique » a été un grand moment dans une ambiance merveilleuse : c’est un privilège d’avoir accès à tant de connaissances et de visions différentes ».
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